Martine Bornet, propriétaire native
Martine Bornet est née il y a 71 ans à Luzy. Elle y a toujours habité, comme dans sa maison. Elle partage avec Daniel Bornet 50 ans de mariage, et 40 ans de vie commune à Luzy, qui a vu naitre ses 2 enfants. Daniel Bornet était chaudronnier-soudeur entre Autun et Luzy : Dim, Pauchard, NéoTubex, Tolix, et Escalier France pendant 20 ans.
Martine travaillait à la MARPA de Millay, auprès des personnes âgées. Le samedi, elle continue d’y aller et s’engage, bénévolement, dans les animations pour les rédident.es.
Luzy n’était pas un choix mais une évidence. L’évidence du travail, l’évidence de la famille. « On a tout ce qu’il faut, à peu près. Il manque quelques spécialistes médicaux. A Luzy, il y a le kiné, le médecin. Le problème : il faut quand même une voiture pour y aller. Je fais mes courses en ville, dans mon jardin. Le plus souvent à pied. Est-ce qu’on est dans le centre-ville ? Ca dépend si on se déplace à pied ou en voiture. Ici, je dirai qu’on est un quartier, un faubourg. Il y a l’Alène qui nous coupe avec le centre-ville. »
Mais cela n’empêche pas Martine de fréquenter ces dernières années le FabLab de Luzy, avenue du Docteur Dollet. D’abord pour prendre en main les outils informatiques, pour être autonome. Elle y a ensuite découvert les machines, les découpes laser, l’imprimante 3D. Avec des amies, elle y réalise des décorations pour la MARPA, pour le Comice, « on a fait les décorations de la vitrine de la Cave des Barons. »
Martine est attachée à sa maison et à Luzy, et davantage encore à son quartier, à ses voisins et voisines de la rue Kléber, de la place Andriot Guérin. Ayant à cœur l’amélioration de son quartier, elle a participé aux derniers ateliers participatifs de la mairie.
Côté amélioration de l’habitat, Martine et Daniel ont commencé par abattre quelques cloisons pour plus d’espaces, « mais en dehors de ça, il n’y a pas beaucoup de changements. » Le toit a été refait il y a quelques années, « on en a profité pour refaire l’isolation du grenier avec de la ouate de cellulose projetée par l’entreprise Chorobate. Mathieu travaille très bien. Autant que possible, on préfère travailler avec des artisans locaux. »
Ce qu’elle aime dans cette maison, c’est d’y avoir toujours vécu, la bonne entente et l’entraide dans le quartier, et la proximité avec le centre-ville. Sa pièce préférée : le salon, la salle, « avec la fenêtre sur la rue. »
La maison se développe sur 4 niveaux : la cave, le rez-de-chaussée, l’étage, et les combles. Plus en extérieur la petite allée qui mène vers l’Alène. La vie se concentre au rez-de-chaussée, dans la cuisine et le séjour. A l’étage, il y a les chambres, la salle de bains et le WC. Daniel, pour des raisons de santé, ne peut plus y monter.
Pour pouvoir réutiliser l’étage, pour retrouver du confort, se maintenir à domicile malgré la perte d’autonomie, Martine s’est tournée vers l’OPAH. Leurs revenus et leur santé ne sont pas suffisants : sans aides, financières et d’artisans, ils ne peuvent pas faire de travaux. Un dossier a ainsi été construit pour installer un monte-escalier, qui implique de revoir l’arrivée de l’escalier, de mettre à niveau les paliers, d’élargir le couloir en reprenant de l’espace sur les chambres, de casser et refaire les cloisons, de changer les portes. La salle de bains est également transformée : une douche remplace la baignoire.
Le parcours OPAH a été long et parfois compliqué, mais aujourd’hui le dossier est finalisé et les autorisations sont données. Un fonds viendra prendre le relais du paiement des artisans et permettre à Martine et Daniel de ne pas devoir avancer l’argent.
La suite ? Les travaux vont s’engager pour Martine et Daniel, et leur permettre ainsi de rester dans leur maison, « jusqu’au bout ! ».